Histoire de Sotteville

Histoire de Sotteville

Le nom de Sotteville serait apparu dès 996 sous le nom « Sottevilla ». Issu du scandinave médiéval, ce terme associe « Soti » (nom d’un personnage scandinave, signifiant à l’origine noir comme de la suie) avec « villa », signifiant autrefois « ferme » ou « domaine rural ».

Au Moyen Âge, Sotteville fut durant longtemps divisé en deux fiefs, faisant globalement partie de la baronnie de Bricquebec. En 1210, Geoffroy de Presteville, seigneur de Vasteville, fonde un prieuré au niveau d’Étoublon. Une importante foire Saint-Michel y était organisée jusqu’à la Révolution Française. Plus tard, le bâtiment fut d’abord vendu comme bien national, puis transformé en ferme. Au fil des siècles, la foire Saint-Michel migrera progressivement vers Teurthéville-Hague, juste à côté.

Construite durant la seconde moitié du XIVe siècle, l’église de Sotteville devra attendre 1573 pour la construction de son clocher et le XVIIe siècle pour les fonds baptismaux. Au cours du XVIIIe siècle, un litige interviendra avec l’archidiacre du Cotentin, menaçant de ne plus autoriser les inhumations dans le cimetière, si des troupeaux de moutons continuaient à y paitre librement.

Entre temps, à la fin du XVIe siècle, plusieurs épidémies importantes apparurent dans le canton des Pieux, et furent à l’origine de la construction de « Maladreries » aux Pieux et à Benoistville. À Sotteville, autour de 1599, une « fontaine aux malades » a été mise en place à proximité de l’actuelle route de la Boulangerie. Elle servait de source uniquement pour les personnes malades placées dans des structures temporaires à proximité et secourues par les moines du prieuré d’Étoublon.

C’est également à cette période qu’apparait le château de Sotteville, construit entre 1593 et 1610. Il sera ensuite agrandi et réaménagé au cours des siècles suivants, pour le faire évoluer comme nous le connaissons aujourd’hui.

Entre la fin du XVIe siècle et 1901, plusieurs croix et calvaires sont apparus un peu partout sur la commune, et sont encore visibles aujourd’hui.

Durant la seconde Guerre Mondiale, le château de Sotteville est une première fois occupé par les Allemands et par le général Rommel le 18 juin 1940. Malgré la présence des propriétaires et de plusieurs réfugiés de guerre dans le château, celui-ci sera réquisitionné par les Allemands à partir de 1943 et jusqu’au 18 juin 1944, veille de l’arrivée des troupes alliées à Sotteville. C’est également durant cette période qu’un certain Jean Louis Lebas, homme d’église et originaire de Sotteville, œuvrera activement dans de nombreuses actions sociales dans le Cotentin, à travers la création d’un Centre d’Action Sociale sur Cherbourg et du « Foyer des requis » pour les travailleurs du STO sur le chantier du Mur de l’Atlantique, distribuant jusqu’à 1 500 repas par jours. Il participera également à l’accueil de réfugiés espagnols dès 1939. La place dans le bourg de Sotteville porte aujourd’hui son nom : « Place du Chanoine Lebas ».

En 2020, en partenariat avec Jean-François Binon, héraldiste, un blason communal a été créé, reprenant plusieurs éléments constitutifs de Sotteville :

• Les léopards sur fond rouge faisant référence à l’appartenance de la commune de Sotteville à la région Normandie.
• Les clés de saint Pierre faisant référence à l’église Saint-Pierre de Sotteville, monument remarquable du XIVe siècle.
• Le cygne faisant référence à la famille Durevie, ayant œuvré au XVIe siècle à la construction du château de Sotteville, classé monument historique, et également symbole de Liberté, premier des principes de la devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité ».
• Le fond bleu et la forme ondulé faisant référence aux nombreux cours d’eaux et lavoirs de la commune de Sotteville.

En langage héraldique, le blason de Sotteville est composé comme ci-dessous :

Parti :                  au un d’argent, à deux clés de sable posés en sautoir,

                             au deux d’azur, au cygne essorant d’argent becqué et membré de gueules ;

Au Chef :             ondé de gueules, chargé de deux léopards affrontés d’or, armés et lampassés d’azur »

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